[TFA] WNBA : Les Aces galèrent en 2024, que se passe-t-il à Las Vegas ?

Les Aces affichent un bilan à l’équilibre de 6-6 et 4 défaites sur les 5 derniers matchs. Sans Chelsea Gray, Las Vegas patine, surtout en défense. 

Article publié sur thefreeagent.fr le 17 juin

Les Aces, double championnes WNBA en titre, connaissent un début de saison plus que compliqué. Les joueuses de Becky Hammon ont égalé leur nombre de victoires de défaites de la saison passé après seulement 12 matchs joués en 2024. Alors qu’elles possèdent la meilleure moyenne de points inscrits par matchs, les joueuses du Nevada ont du mal de l’autre côté du terrain, et cela, pour plusieurs raisons. 

A’ja Wilson exceptionnelle, mais bouleversée

A’ja Wilson réalise la meilleure saison statistique de sa carrière en étant la meilleure marqueuse de la saison (28.0) et meilleur rebondeuse (11.5) de la ligue. Intouchable en attaque, elle reste une défenseuse hors pair, elle qui est double tenante du titre de la Defensive Player of the Year. 

« J’aime tellement mes coéquipières que je prendrai n’importe quel coup pour elles. Bonne, mauvaise, moche, je vais aller sur le terrain et je vais essayer d’être la meilleure. Je comprends quand vous dites meilleure joueuse du monde, c’est cool, ça a l’air bien, mais je veux être la meilleure personne. Je veux être la meilleure coéquipière. C’est comme ça que j’obtiendrai le meilleur de mon équipe ».
– A’ja Wilson

Wilson prend donc en partie la responsabilité de la mauvaise forme des Aces actuellement. Sans Gray, elle endosse le rôle de leader qui est une position éprouvante émotionnellement et nerveusement, à l’image des larmes de l’intérieure Américaine en conférence de presse. 

« C’est très dur. C’est très dur, parce qu’il y a des tonnes de gens qui veulent vous démolir, de grandes équipes dans cette ligue qui vont essayer de s’en prendre à vous tous les soirs. Mais quand il s’agit de prendre ses responsabilités, cela ne me pose aucun problème. Parce que je veux être forte. Je veux être excellente pour mes coéquipieres ».
– A’ja Wilson

Le problème défensif 

L’année dernière, Las Vegas était tout simplement la première défense de la W en termes de points accordés par 100 possessions et la deuxième en termes de points marqués par l’adversaire. À l’heure actuelle, elles se classent au neuvième rang dans ces deux catégories, un grand pas en arrière pour les protégées de Becky Hammon. 

« Notre défense a été si mauvaise que nous avons été obligés de jouer en demi-terrain, ce qui est difficile sans véritable meneur de jeu. Vous devez rivaliser avec l’énergie et le désir des autres équipes de vous battre. Je n’ai pas été satisfait de notre défense. Je ne leur demande rien de nouveau. La défense, c’est 95 % d’efforts et d’acharnement ».
– Becky Hammon

Becky Hammon n’est pas satisfaite de la défense de ses joueuses sur ce début de saison et déplore notamment un manque de régularité. Oui, les Aces sont la meilleure équipe en attaque, mais cela ne sert à rien si la défense ne suit pas. 

« Nous manquons d’organisation. Nous sommes indisciplinés. Je vois huit équipes différentes dans un match de 40 minutes. Il n’y a aucune cohérence. Rien du tout ».
– Becky Hammon

L’une des principales clés de la défense des Aces ces dernières années a été Jackie Young. Elle défend la meilleure joueuse de l’équipe adverse presque tous les soirs. Or, avec l’absence de Gray, les Aces ont eu besoin de Young comme la principale meneuse de jeu. Cela l’oblige à trouver un équilibre entre le scoring, la mise en place offensive et la défense. 

La défense derrière l’arc, une catastrophe

La plus grande difficulté pour la défense des Aces est de contenir les tirs derrière la ligne à 3 points. Les adversaires de Las Vegas réussissent presque 10 tirs de loin par match en moyenne, ce qui est le deuxième pire total de la WNBA. Le tout à un pourcentage de 39,0 %, ce qui est le pire de la ligue.

Wilson estime que l’équipe n’a pas encore besoin d’appuyer sur le bouton rouge pour l’instant. Au contraire, les joueuses doivent « être elles-mêmes et trouver leur véritable identité ».

Chelsea Gray, proche d’un retour ? 

Chelsea Gray, joueuse clée pour Las Vegas. Mandatory Credit: Jerome Miron-USA TODAY Sports

« Sa joie sur le terrain nous manque, Chelsea est quelqu’un qui apporte beaucoup d’éclat et qui rend le jeu amusant. Son jeu de passes aveugles fait vibrer les fans ».
– Kelsey Plum

Au-delà des problèmes défensifs de Las Vegas, l’alchimie semble différente des années précédentes. L’absence de la Point Gawd en est pour beaucoup car elle apporte cette flamme, ce liant entre les joueuses de l’effectif. Blessée à la jambe, elle semble être proche d’un retour, elle qui est sélectionnée dans l’équipe américaine pour les Jeux de Paris cet été. 

« Elle se rapproche. Nous essayons de nous mettre en ordre de marche avant qu’elle ne revienne. Parce que les choses que je pense être nos problèmes, elle ne peut pas les régler. C’est interne, c’est individuel. Il faut donc mettre de l’ordre dans notre maison ».
– Becky Hammon

Becky Hammon ne veut donc pas forcer les choses et faire tout dans le bon ordre pour retrouver la réussite qui a fait des Aces, l’équipe que l’on connaît. Gray est tout proche d’un retour, elle qui était listée “active” sur le match de samedi soir face au Liberty. Aucune seconde de temps de jeu, mais un échauffement complet avec ses coéquipieres pour CG. 

Du mouvement dans l’effectif

Las Vegas a déjà sorti Tiffany Hayes de la retraite la semaine dernière. Hayes a passée la saison dernière du côté de Connecticut, et était assez importante dans la rotation de Stephanie White. Cependant, Hayes est surtout un profil offensif.

Ce dimanche, Natalie Williams (general manager) a annoncé que les Aces coupaient le contrat de l’ailière Emma Cannon et signaient la rookie Jessika Carter. Draftée par le NY Liberty cette année, la joueuse de 1m96 avait été coupée avant le début de la saison. Las Vegas fait donc le pari d’une joueuse fraîchement sortie d’université pour apporter l’énergie et la défense qui manque cruellement à l’effectif. 

Carter affichait des moyennes de 14,9 points et 9,9 rebonds par match pour les Bulldogs de Mississippi State la saison dernière. Elle est l’une des cinq joueuses de l’histoire du programme à terminer sa carrière universitaire avec plus de 1 500 points et 1 000 rebonds.

En bref, malgré les difficultés, il est certain qu’il faudra compter sur les coéquipières d’A’ja Wilson en octobre pour aller embêter les équipes en playoffs. L’objectif reste évidemment le titre, qui serait le troisième consécutif pour les joueuses de Becky Hammon. 

Crédit Photo : Candice Ward-USA TODAY Sports

Eliott Caillot pour The Free Agent

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