La jeune Française des Valkyries dispute sa première saison dans la ligue américaine et découvre le monde le WNBA. Après presque 3 mois de saison régulière, Carla Leite revient en exclusivité pour The Playoffs sur le niveau physique, les équipements, les joueuses impressionnantes.
Article publié sur The Playoffs France le 18 aôut
Déjà, comment ça va ?
Ça va bien, franchement. Je ne m’attendais pas à ce que la saison soit aussi intense. L’enchaînement des matchs est parfois un peu compliqué, mais je me sens bien.
Qu’est-ce qui t’a le plus surprise en arrivant ici ?
Que tout soit fait pour nous. Par exemple, à l’entraînement, on n’a rien à préparer : nos tenues sont déjà prêtes, nos chaussures posées devant le casier. L’organisation est incroyable, vraiment.
Le Chase Center est sold-out à chaque match, avec 18 000 places. Est-ce que tu le ressens vraiment ou tu es dans ta bulle ?
Maintenant, je suis habituée, mais au début oui, c’était impressionnant et assez stressant. Pour mes premiers matchs surtout, ça m’a marqué. Aujourd’hui, je le vis mieux, mais ça reste impressionnant.
Est-ce que la pré-saison t’a aidée à te déstresser pour le vrai premier match ?
Pas vraiment. Ce n’est pas la même chose. En pré-saison, le Chase Center était plein aussi, mais l’enjeu était totalement différent.
Le côté physique en WNBA, est-ce que tu le ressens vraiment ?
Pas forcément à mon poste, mais c’est surtout les intérieures, les « post players », qui sont monstrueuses. Tu ne peux pas finir dans la raquette comme en France, sinon tu te fais contrer de partout. Donc oui, il faut s’adapter, c’est plus physique qu’en Europe.
Tu as eu une petite altercation avec Dana Evans (Las Vegas). Comment tu gères ça au niveau de la frustration ?
Je sais que je suis rookie, donc je vais en prendre un peu plein la tête. Mais je suis assez mature et lucide pour ne pas rentrer dans le jeu. Je ne veux pas me faire expulser pour ça. Donc je reste concentrée et je continue mon match tranquillement.
En février, tu m’avais dit que la joueuse que tu avais le plus hâte d’affronter était Kelsey Plum. Tu réalises tes deux meilleurs matchs, contre les Sparks. Il y a un lien ?
Oui, peut-être que ça m’a motivée un peu plus. J’avais vraiment hâte de jouer contre elle, ça m’a donné un petit supplément. C’était cool.
Tu es un peu devenue la chouchoute du public à San Francisco. Des t-shirts “Leite Show” sont même sortis. Qu’est-ce que ça te fait ?
Franchement, le public est super. Bon, il y a toujours quelques mauvais commentaires, mais ça arrive à tout le monde. Globalement, les gens sont bienveillants avec moi et ça fait plaisir.
Ton temps de jeu varie pas mal. Parfois tu joues poste 1, parfois poste 2. Est-ce que tu le sais avant le match ?
On connaît juste le cinq majeur avant la rencontre, c’est tout. Après, oui, mon rôle varie beaucoup. Ce n’est pas toujours évident à gérer, mais je sais que je retrouverai ce genre de situation dans le futur. Donc je m’adapte sur l’instant. Et puis je ne me plains pas : je pourrais être dans une moins bonne situation, ou dans une pire équipe. Je prends tout ce qu’il y a à prendre.
Quelle est la joueuse qui t’a le plus impressionnée ?
À mon poste, je dirais Paige Bueckers. Après, Kelsey Plum, je l’adore. Donc je dirais Kelsey… et puis A’ja Wilson, c’est un monstre. C’est quelqu’un.
Interview réalisée à la Wintrust Arena de Chicago, par Eliott Caillot
Crédit Photo : Kelley L Cox-Imagn Images
