Interview Janelle Salaün : “On est dans des conditions incroyables ici”

La rookie Française de 23 ans dispute sa première saison en WNBA avec Golden State. Janelle Salaün revient en exclusivité pour The Playoffs sur les différences avec l’Europe, le niveau physique et les conditions d’entraînement.

Article publié sur The Playoffs France le 22 aôut

Comment ta signature aux Valkyries s’est faite ?

C’est assez marrant parce que, contrairement à d’autres franchises, ils ne sont pas venus me voir sur place. Tout s’est fait à travers une visioconférence. Mais dès cet échange avec la GM et la coach, j’ai tout de suite accroché. Ça s’est fait naturellement. J’ai suivi mon instinct, je sentais que c’était un bon projet.

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🔥 JANELLE SALAÜN REVIENT SUR SES DÉBUTS EN WNBA ! 🤩 La rookie Française de 23 ans dispute sa première saison en WNBA avec Golden State. Elle revient en exclusivité pour The Playoffs sur les différences avec l’Europe, le niveau physique et les conditions d’entraînement. 💥 Merci à janelle Salaün pour sa disponibilité et à la franchise des @valkyries pour l’opportunité ! 🎥 / 🎬/ 🎤 @eliott_caillot

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Physiquement, tu as enchaîné la saison en Italie jusqu’aux Finales, puis la WNBA, l’Euro et encore la WNBA. Comment tu te sens ?

Honnêtement, c’est un sacré rythme. Mais je ne me plains pas, parce que je vis des choses extraordinaires. J’essaie toujours de relativiser en me disant que tout le monde n’a pas la chance d’enchaîner autant d’expériences. Ça m’aide à continuer, à avancer et à me pousser à m’améliorer. Après, je ne vais pas mentir : oui, c’est dur.

Justement, les voyages, ça fatigue beaucoup ?

Oui, forcément. Après, on est dans des conditions incroyables, on voyage en avion privé, donc tout est fait pour qu’on pense uniquement au basket. Mais ça reste des longs vols, ça laisse des séquelles sur le corps. Avec mon temps de jeu conséquent, c’est encore plus exigeant. Heureusement, je m’étais préparée physiquement toute l’année et je trouve que ça porte ses fruits.

Rachid Meziane disait qu’ici tout était axé sur le travail individuel plus que collectif. Tu partages cette vision ?

Oui, je pense qu’il a raison, même si ça dépend des franchises. Dans notre cas, on a toutes un coach personnel qui nous suit et nous fait des retours avant les matchs. Mais on a très peu de vrais entraînements collectifs, faute de temps. Les séances sont rapides, souvent avec des partenaires d’entraînement, et presque sans contact. C’est assez différent de l’Europe et tout nouveau pour moi.

Parlons de la dimension physique en WNBA. Est-ce que tu la ressens chaque soir ?

Oui, clairement. En plus, je ne joue pas toujours à mon poste naturel. Au lieu d’évoluer en ailière, je joue souvent ailière forte, voire pivot. Comme on joue “small ball”, je me retrouve face à des joueuses qui font 10, 15, 20 kilos de plus que moi. C’est dur physiquement, mais en réalité je veux surtout ma place sur le terrain. Tant que je suis sur le parquet, peu importe contre qui je défends.

Quelle est la joueuse qui t’a le plus impressionnée ?

A’ja Wilson, de loin. Vraiment.

Janelle Salaün face à A’ja Wilson. Mandatory Credit: Cary Edmondson-Imagn Images

Interview réalisée à la Wintrust Arena de Chicago, par Eliott Caillot

Merci à Janelle Salaün pour sa disponibilité et à la franchise des Valkyries pour l’opportunité.

Crédit Photo : Darren Yamashita-Imagn Images

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