Le Fever déterminé, “Tout le monde repart à 0”

Alors que la saison régulière du Fever a été faite de rebondissements à répétition, Indiana est en playoffs et ne compte pas faire de la figuration.

Article publié sur The Playoffs France le 13 septembre

Après la victoire face à Minnesota mardi soir, les regards des joueuses du Fever se sont tournés vers le premier tour des playoffs, ce dimanche. Pas vraiment de soulagement malgré toute l’adversité rencontrée, mais plutôt l’envie de défier encore les pronostics.

“Respect everyone, fear no one” (respecter tout le monde, ne craindre personne), voilà le mantra qui s’est installé à Indianapolis ces dernières semaines. Après cinq blessures et de multiples changements d’effectif, le Fever est là pour créer la surprise.

Stephanie White expliquait la mentalité de son groupe mardi soir en conférence de presse : “Nous ne sommes pas là juste pour participer. Nous voulons être compétitifs et viser le titre. Cela demande de jouer selon un standard, pas contre un score ou un adversaire. Mais l’équipe est avide d’apprendre et de progresser. Il n’y a pas de substitut à l’expérience, et cette saison en offre beaucoup.”

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Elle ajoute : “Jamais totalement satisfaite, parce qu’il faut rester affamé. Chaque saison, le groupe change. Il faut savourer ces moments et comprendre que nous avons une opportunité spéciale. Tout ce qu’on a traversé nous rend plus flexibles, plus capables de rester concentrés dans l’instant et de comprendre ce qu’il faut faire.”

Après les résultats de jeudi soir, nous savons que le Fever affrontera Atlanta, troisième meilleur bilan de cette saison régulière 2025. Odyssey Sims, arrivée en renfort à Indiana, ne s’attarde pas sur ça : “C’est une autre saison qui démarre. Tout le monde repart à 0-0. On ne pense plus à la régulière, c’est du passé. On doit traiter chaque jour comme un match de playoffs, avec l’urgence que ça implique. Quand on joue à notre meilleur niveau, personne ne peut nous battre.”

Les joueuses de Stephanie White avaient le privilège de terminer leur saison plus tôt que les autres équipes et ont ainsi eu un peu de repos mercredi avant de se remettre au travail : “Nous avons repris jeudi avec une séance axée sur nous-mêmes. Nous voulons ajouter quelques petites choses en vue des playoffs sans trop élargir le playbook. La marge d’erreur se réduit, les rotations se resserrent. Chaque détail compte.

Au-delà de l’aspect terrain, c’est la cohésion du groupe du Fever qui revient très souvent dans les discours de la franchise du Midwest : “Il y a un aspect humain : ce groupe ne sera plus jamais exactement le même”, expliquait White jeudi midi. “C’est la réalité du sport professionnel. Alors je leur dis de profiter du moment, de savourer le fait de jouer ensemble le plus longtemps possible.

Lexie Hull, déjà dans sa quatrième saison avec Indiana, confirme les propos de sa coach : “Cette année, je pense qu’on est un groupe plus soudé. On a traversé tellement de choses ensemble qu’on est prêtes à surprendre. Beaucoup de gens ne s’attendaient pas à nous voir en playoffs, vu les circonstances. Et dans notre vestiaire, on croit qu’on peut battre n’importe qui. On est excitées par cette opportunité.

Les pensionnaires du Gainbridge Fieldhouse ont aussi la chance de compter de l’expérience dans le roster avec notamment la triple championne WNBA, Natasha Howard : “C’est ma onzième participation aux playoffs, donc je sais à quoi m’attendre.” La DPOY 2019, qui avait commencé sa carrière dans l’Indiana en 2014, encadre ses jeunes coéquipières : “Pour les jeunes joueuses, c’est encore plus excitant. Et là, on se concentre uniquement sur notre futur adversaire et sur ce qu’il faudra faire dimanche.”

Au cours de la saison régulière, le Fever et le Dream se sont affrontés à quatre reprises, avec un bilan équilibré de deux victoires de chaque côté. Atlanta a établi un nouveau record de franchise avec 30 victoires, soit le double de leur total de la saison dernière. Le groupe de Karl Smesko arrive sur cette confrontation en tant que favori. « Leur taille et leur spacing sont vraiment des forces » expliquait Stephanie White vendredi après l’entraînement, “On va devoir combattre cela avec notre discipline, on ne doit pas laisser de passes faciles et leur laisser des tirs à 3 points en rythme”.

Rendez-vous est donc pris dimanche à 21h, heure française, en antenne nationale, pour le match 1 de la série en deux manches gagnantes entre Atlanta et Indiana. Premier match en Géorgie avant un match 2 dans la nuit de mardi à mercredi à Indianapolis, où l’ambiance s’annonce bouillante. Enfin, si une belle est requise, le match 3 se jouera à Atlanta dans la nuit de jeudi à vendredi.

Crédit Photo : Mark J. Rebilas-Imagn Images

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