Champion NBA avec Oklahoma City, Ousmane Dieng aborde la nouvelle saison avec ambition. J’ai pu m’entretenir avec lui après le match de présaison entre le Thunder et les Pacers.
Article publié sur The Playoffs France le 16 octobre
Après un été de travail intensif, le jeune Français espère franchir un cap et s’imposer durablement dans la rotation des champions NBA 2025. Son entraîneur, Mark Daigneault, partage également son optimisme quant à sa progression.
Ça fait quoi d’être champion NBA ?
C’est incroyable. Franchement, quand ça s’est fait la saison passée, c’était fou. On a pu célébrer avec les fans pendant la parade, c’était un moment vraiment spécial. Mais maintenant, c’est une nouvelle saison, donc on est concentré sur la suite et sur ce qu’on a à faire.
Aujourd’hui, tu étais titulaire au poste 5. Sur quel poste te sens-tu le plus à l’aise ?
Moi, je préfère jouer sur le poste extérieur. Mais là, il y a des gars qui ne sont pas là, donc ça me permet de montrer que je peux aider un peu partout. Même si je suis capable de jouer plusieurs rôles, oui, je préfère évoluer à l’extérieur.
De son côté, Mark Daigneault souligne la rare polyvalence du Français : “Son niveau de compétence à cette taille lui donne une grande polyvalence. Il peut tirer, passer, dribbler… Et surtout, il a une belle envergure. Ce n’est pas seulement un grand gabarit pour un ailier : il est vraiment grand, 2m08. Son corps s’est développé au fil des années. Quand on l’a drafté, il était encore très jeune, avec un corps de jeune joueur. Aujourd’hui, il est plus fort que jamais, plus solide physiquement. Tout cela nous donne beaucoup de fluidité dans notre jeu avec lui.”
On t’a vu avec pas mal de responsabilités de création sur les premiers matchs de pré-saison. Comment tu l’as vécu ?
Franchement, ça s’est bien passé. Surtout le premier match à Charlotte et le deuxième à Dallas. Même si quelques tirs ne sont pas rentrés, j’ai réussi à bien créer, pour moi et pour les autres. Donc non, je trouve que ça se passe bien.
Quels sont tes objectifs personnels pour cette saison ?
Avoir un vrai temps de jeu dans la rotation, vraiment m’intégrer dans le groupe et aider l’équipe à gagner. C’est le plus important pour moi.
À propos de la place de Dieng dans la rotation, Mark Daigneault reste mesuré : “Je ne prédétermine jamais les rôles à ce moment de l’année. Il y a tellement de facteurs imprévisibles… On avance pas à pas, jour après jour, et on laisse les choses évoluer naturellement”
Sur quoi as-tu le plus progressé cet été ?
J’ai beaucoup bossé sur la nutrition, c’était un point important. Sinon, j’ai travaillé un peu sur tout. Personne n’est parfait, donc si je peux progresser dans chaque domaine, je le fais.
Le coach confirme ces progrès physiques visibles : “Je pense que son corps a beaucoup évolué. C’est un aspect souvent sous-estimé. Quand un jeune arrive dans cette ligue, il entre dans un monde d’hommes, avec un corps encore en développement. Il faut du temps pour que le physique rattrape le niveau du jeu, pour être capable d’encaisser une saison de 82 matchs. Ousmane a fait du très bon travail là-dessus. Il paraît beaucoup plus fort qu’à son arrivée.”
Ousmane Dieng semble prêt à franchir un cap. Sa polyvalence et sa progression physique offrent à Mark Daigneault une carte supplémentaire dans la rotation d’Oklahoma City. Reste désormais à transformer cette belle pré-saison en une vraie place dans la rotation d’un Thunder ambitieux.
Interview réalisée au Gainbridge Fieldhouse d’Indianapolis, par Eliott Caillot
Crédit Photo : Trevor Ruszkowski-Imagn Images
